Henri Bourgund, fusillé pour l'exemple

Henri Bourgund, né le 23 mai 1891 à Paris (13e), célibataire, exerce dans la sa ville natale la profession de coupeur en chaussures. Il prend part aux premiers combats contre l’Allemagne dans les Vosges lors de la bataille de Donon du 20-21 août 1914 et celle du Col de la Chipotte du 25 août au 9 septembre 1914. À plusieurs reprises, il disparaît de sa compagnie quand celle-ci monte au feu. Les 2-3 octobre 1914, lors de la bataille de l’Artois, il quitte sa compagnie engagée dans les combats devant Tilloy. Quelques jours plus tard, il ne participe pas aux combats de Saint-Laurent–Blangy. Retrouvé quelques jours plus tard en tenue civile dans Arras, il est mis aux arrêts et une plainte en conseil de guerre est établie contre lui pour ses abandons de poste répétés. Mais Henri Bourgund ne sera jamais traduit en conseil de guerre et encore moins condamné à mort.

Le 8 novembre 1914, sur simple ordre du général Pétain, Henri Bourgund est passé par les armes à Sainte-Catherine (Pas-de-Calais) pour abandon de poste.

Dans une lettre écrite le 26 mars 1915, le général Pétain écrit à propos d’Henri Bourgund : « J’ai donné l’ordre de procéder immédiatement à l’exécution de ce chasseur, estimant alors, comme encore maintenant, qu’en des circonstances pareilles, il est du devoir du commandant d’assumer de semblables responsabilités. »

Le nom d’Henri Bourgung est inscrit sur le monument aux morts d’Ivry-sur-Seine et sur le « Tableau des morts au champ d’honneur » situé dans l’hôtel de ville.

Pour aller plus loin.

Frédéric Mathieu, 14-18, Les fusillés, Editions Sébibot, 2013.

 

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